
Conférence : Les origines des Touaregs, archéologie, histoire et mythes
mardi 27 mai à 18h00 à l'Institut français d'Alger
Par Malika Hachid, préhistorienne
L’archéologie, et notamment l’art rupestre saharien, les traditions orales et les sources écrites nous apprennent que deux nappes de peuplement berbères se placent à l’origine des Touaregs du Nord, Kel Ahaggar et Kel Ajjer. La première est celle des « Libyens sahariens », des cavaliers et conducteurs de chars émérites, contemporains de l’Egypte pharaonique que seul l’art rupestre saharien donne à « voir » (fin du 2ème millénaire avant l’ère). Révélée au XIVème siècle par un témoignage d’Ibn Khaldoun, la seconde appartient à la grande famille berbère des Huwwara de la Tripolitaine et la Cyrénaïque (Libye actuelle), qui, fuyant le Maghreb, s’est établi au Sahara central, une terre qu'il leur fallut conquérir sur les farouches Assabat du début du Moyen Age, les descendants directs des Libyens sahariens. Rarissimes indices, des peintures rupestres inédites révèlent cette période mouvementée de l’histoire du Sahara, tandis que, revisité, le mythe du personnage de Tin-Hinan, ancêtre fondateur des Touaregs Kel Ahaggar, livre la complexité de la naissance du plus grand groupe chamelier du Sahara, ces pré-Touaregs qui allaient devenir les guides incontournables du grand commerce transsaharien.

Ingrédients (pour 6 personnes) :
- gros sel
- 3 gros bouquets de basilic frais à grandes feuilles
- 3 gousses d'ail
- 50 g de pignons de pin ( ou amendes)
- 4 cuillères à soupe de parmesan
- 15 cl d'huile d'olive
Préparation de la recette :
Version patiente :
Pilez le gros sel au pilon dans un mortier, ajoutez les feuilles de basilic et l'ail haché fin. Pilez pour les écraser en purée, puis ajoutez les pignons hachés fin. Pilez encore jusqu'à obtenir une purée homogène; mêlez alors le fromage en pilant, puis l'huile d'olive.
Version rapide :
Mettez le sel, les feuilles de basilic, l'ail et les pignons dans un robot; mixez. Transvasez dans un grand bol et mélangez-y le fromage à la fourchette. Versez enfin l'huile en battant à la fourchette.
Remarques :
Le pseto se garde plusieurs jours au frigo, pourvu que l'huile recouvre bien le basilic en surface.

J’’aimerais partager avec vous quelques mots d’une grande révolutionnaire de notre monde Djamila Bouhired qui me dit : ‘‘Il vous appartient à vous les artistes qui mettez de la lumière dans l’obscurité de notre quotidien, il vous appartient à vous tous de dessiner votre avenir et de donner corps à vos rêves, ne les laissez pas pervertir la noblesse de votre combat, ne les laissez pas vous voler votre victoire.’’»
Ces mots de Djamila Bouhired, rapportés par la jeune Lyna Khoudri en recevant son César de Meilleur espoir féminin, dans une courte déclaration émouvante, sonnent comme un message aux Algériens qui se battent pacifiquement depuis un an pour une Algérie démocratique tolérante, plurielle, ouverte sur la modernité.
C’est aussi, à quelques jours du 8 mars, un encouragement aux femmes algériennes qui militent depuis plusieurs décennies pour leur dignité, pour un statut de citoyennes dans un pays de citoyens.
Qui résistent et se rebellent contre l’obscurantisme, l’islamisme et les mentalités rétrogrades et archaïques. «Merci à Mounia Meddour de m’avoir offert ta vie, de m’avoir donné le rôle de Nedjma-étoile», a ajouté Lyna Khoudri. Cette vie dans laquelle se reconnaîtront des millions de jeunes Algériennes.
Non sans avoir remercié ses parents, la fille de notre confrère Rabah Khoudri a remercié son père «qui (lui) a appris à aimer le cinéma, qui (lui) en adonné le goût». Salué par les César du Meilleur premier film et du Meilleur espoir féminin pour Lyna Khoudri, Papicha de Mounia Meddour, lancé à Cannes en mai 2019, a ainsi poursuivi son parcours par une double consécration.
Papicha est un film sur la volonté de vivre sans entraves, sur la quête de tolérance, de modernité dans une Algérie ensanglantée des années noires.
Le film, qui crève l’écran par sa sensibilité, son humanisme et la soif de vie de ses actrices, malgré des scènes de grande violence et de mort, aide à comprendre l’Algérie, ses traumatismes, ses luttes pour la liberté, la tolérance et la démocratie.
Un film chargé d’émotion. Celle dégagée par l’histoire qu’il porte et par le jeu percutant des actrices, particulièrement de Nedjma, l’actrice principale.
Un film sur la vie, la rage de vivre, qu’exprime Nedjma (Lyna Khoudri), quand elle dessine avec frénésie ses modèles de robe, puis les raye et les déchire. Lyna Khoudri est convaincante dans son rôle de rebelle aux carcans de la tradition patriarcale ou/et de l’idéologie islamiste. Comme sa mère (dans le film), elle utilise le haïk, voile traditionnel dont se couvraient les citadines algériennes.
Sa mère s’en servait pour cacher la bombe ou les messages pour le compte du FLN pendant la guerre de Libération nationale.
Nedjma, comme sa mère, fera du haïk un outil de résistance, en le détournant et en faisant des robes et autres toilettes qui mettent en valeur le corps féminin et l’embellissent.
C’est aussi une manière de se reconnaître dans la filiation de la résistance des générations précédentes de femmes. Et c’est en ce sens que Papicha est un film qui en appelle à la mémoire, la mémoire de la résistance des femmes, qui ne doit pas être étouffée, mais se transmettre et continuer à vivre de génération en génération comme cette rose, que Nedjma ira planter sur la tombe de Linda, sa sœur journaliste assassinée, ou comme cette petite vie portée par Samira, son amie et camarade de cité universitaire.
Papicha, qui se veut un hommage et un témoignage de la résistance des femmes algériennes au conservatisme et à l’intégrisme islamiste échappe aux clichés. Le film n’est pas manichéen, il montre la complexité de la société algérienne.
source : elwatan.com
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