
Le web magazine zeinelle.com a été convié à la présentation du nouveau rapport de l'oNG Humain Right Wowen intitulé"TON DESTIN EST DE RESTER AVEC LUI:
L’event organisée par l’agence relation presse Interface Médias a été présentée par Mr Ahmed Benchemsi, Directeur de la Communication et du Plaidoyer pour l'Afrique du Nord et le Moyen Orient, HumanRights Watch.
Le titre du rapport étant intitulé "TON DESTIN EST DE RESTER AVEC LUI, fait déjà froid dans le dos, une triste réalité d’autant plus que les chiffres annoncés par la police montrent que plus de 8 000 cas de violences contre les femmes ont
été enregistrés en 2016, dont 50 % sont des violences domestiques. La dernière enquête de
prévalence effectuée par le ministère d’État de la Famille et de la Condition de la femme en
2006 a révélé que 9,4 % des femmes algériennes âgées de 19 à 64 ans ont signalé subir des violences physiques fréquemment ou quotidiennement au sein de leur famille !
Les survivantes de violences domestiques peuvent se retrouver piégées non seulement à
cause de leur dépendance économique vis-à-vis des auteurs des abus, mais aussi à cause
des barrières sociales telles que la pression exercée pour préserver la famille à tout prix, la
stigmatisation et la honte pour la famille lorsque les femmes quittent le foyer ou signalent
des abus.
Ces barrières sont aggravées par les échecs du gouvernement algérien qui ne prend pas
Assez des mesures adéquates pour empêcher les violences domestiques, pour protéger les
survivantes et pour créer un système global de poursuite judiciaire des auteurs. Les
lacunes du gouvernement algérien dans sa réponse au problème sont, entre autres, le
manque de services offerts aux survivantes de violences domestiques, notamment des
foyers ; le manque de mesures de prévention de la violence, telles que l’utilisation des
programmes scolaires pour modifier les modèles de comportement sociaux et culturels
ainsi que les stéréotypes de genre dégradants ; la protection insuffisante contre les
auteurs des abus et une intervention inadéquate de la police.
L’offre de services destinés aux survivantes de violences domestiques, comme des foyers,
des soins psychosociaux et la facilitation de l’accès à la justice, repose presque
entièrement sur les organisations non gouvernementales (ONG), dont la plupart ne
reçoivent aucune aide de l’État.
Le cadre juridique de la réponse aux violences domestiques présente également des
failles importantes. Jusqu’en décembre 2015, les violences domestiques ne constituaient
pas d’infraction criminelle spécifique. Au lieu de cela, les violences physiques ne
pouvaient être jugées qu’en vertu des clauses pénales générales relatives aux agressions
et classées selon la gravité des blessures. Lorsque les blessures guérissaient en moins de
15 jours, comme c’était souvent le cas, le bureau du procureur traitait les agressions
comme des délits mineurs.
Comment l'Etat gère la violence domestique en Algérie ?
Une avancée notable a été effectuée en décembre 2015, l'Algérie a adopté une loi criminalisant la violence contre les femmes, et en particulier la violence domestique (violence exercée par des proches). Cette nouvelle loi est un pas dans la bonne direction, qui place l'Algérie en situation de pionnier du Maghreb, alors que le Maroc et la Tunisie examinent toujours des projets de loi.
Cependant, la bataille est loin d’être gagnée, la loi algérienne présente plusieurs lacunes. À cause d'une clause qui permet d'échapper aux poursuites en cas de « pardon » de la victime, la plupart des agresseurs resteront impunis, car les femmes victimes de violences seront soumises à une pression sociale considérable pour leur « pardonner ». De même, la loi ne prévoit pas d'ordonnance de restriction, mesure légale interdisant à l'agresseur d'approcher ou de contacter la victime.
Plus crucial, sans doute : la loi ne prévoit pas d'aide aux victimes, notamment en matière d'accès aux centres d'accueil—ce qui rend la fuite des victimes plus difficile, faute de pouvoir assurer leur sécurité.
Recommandations clés au Parlement algérien
• Modifier la loi n° 15-19 en supprimant les références explicites qui permettent de
mettre fin aux poursuites, d’annuler ou de réduire toute peine imposée par le
tribunal si la victime pardonne au coupable.
• Adopter une législation complète incriminant entièrement les violences
domestiques, établissant des services et d’autres aides pour les rescapées,
instaurant des mesures de prévention et de protection telles que des ordonnances
de protection d’urgence et à long terme, et définissant les devoirs de la police.
• Inclure le viol et les violences sexuelles entre des partenaires intimes actuels ou
passés comme formes de violence domestique.
Au gouvernement algérien
• Établir une base de données nationale sur les violences commises contre les
femmes avec des informations sur les violences domestiques comme le nombre de
plaintes reçues, d’enquêtes entreprises, de poursuites engagées, de
condamnations obtenues et de peines imposées aux responsables.
Au ministère de l’Intérieur.
• Établir un protocole d’intervention de la police en cas de violences domestiques
selon lequel la police devrait être enjointe d’accepter et d’enregistrer les plaintes
contre violences domestiques et d’informer les rescapées de leurs droits en termes
de protection, de poursuite judiciaire et de réparation.
• S’assurer qu’une formation spécialisée sur les violences domestiques soit inscrite
au programme de l’école de police.
Au ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme
• Lancer des campagnes de sensibilisation publique sur la criminalisation des
violences domestiques et lutter contre les attitudes sociales consistant à
normaliser les violences domestiques, à tenir les victimes pour responsables et à
stigmatiser les rescapées.
Aux partenaires internationaux de l’Algérie, y compris l’Union européenne et
ses États membres
• Soulever comme point de préoccupation central la violence contre les femmes et
les violences domestiques en Algérie dans les échanges bilatéraux et multilatéraux
avec les autorités algériennes et exhorter le gouvernement algérien à s’attaquer à
cette forme de violence par des réformes dans les secteurs des services sociaux,
de la police et juridique.
• Assurer le financement de soutien des foyers pour survivantes de violences
domestiques, ainsi que d’autres services essentiels, comme le suivi psychologique
et l’assistance juridique.
La rédaction
le rapport de HRW : "ton destin est de rester avec lui"
https://www.hrw.org/fr/news/2017/04/23/algerie-une-reponse-inadequate-aux-violences-domestiques
Publié le 4 février dernier aux éditions Broché, en France, le livre intitulé Son œil dans ma main : Algérie 1961-2019 de Raymond Depardon (photographies) et Kamel Daoud (textes) est en rupture de stock à cause du succès qu’il a enregistré dans l’Hexagone.
C’est ce qu’a indiqué l’entreprise de commerce en ligne américaine Amazon, affirmant que depuis quelques jours, ce livre est “momentanément en rupture de stock”.
À noter que cet ouvrage fait l’objet, jusqu’au 17 juillet
prochain, d’une exposition à l’Institut du Monde arabe, un événement dont notre journal Liberté est partenaire.
RÉSUMÉ du livre
1961 Alger - Entre le printemps et l’automne de cette année charnière, Raymond Depardon, jeune reporter de 19 ans à l’agence de presse Dalmas, est envoyé à plusieurs reprises en Algérie. Lors de ses séjours dans la capitale, il saisit des scènes de la vie quotidienne, montrant deux mondes où se côtoient « Musulmans » et Européens d’Algérie, et capte la tension qui monte dans une ville où la présence de l’Organisation de l’armée secrète (OAS) se fait de plus en plus menaçante. Évian - Le premier round des négociations entre la France et les représentants du Front de libération nationale (FLN) pour mettre fin à la guerre d’Algérie a lieu à Évian, du 20 mai au 13 juin 1961. L’un des rares journalistes français à être accrédités auprès de la délégation algérienne, dans la villa du Bois d’Avault, au bord du Lac Léman (côté Suisse), le jeune Depardon saisit les « temps morts » qui lui sont si chers. L’Oranie - Durant les négociations, il fait partie d’un voyage de presse organisé en Oranie, pour y mener un reportage à Magra et Oued El Kheir (région natale de Kamel Daoud) où se trouve un « village coopérative ». 2019 Toujours en noir et blanc, Raymond Depardon photographie Alger, alors que la ville bat au rythme du Hirak, vaste mouvement de protestation entamé en février 2019. Puis il rejoint Oran par train, où, durant cinq jours, il retrouve Kamel Daoud pour de longues déambulations dans la ville. Ce qui frappe lorsqu’on observe ces photographies de 2019 : l’omniprésence des femmes, voilées ou pas, dans l’espace public. Nul mieux que Raymond Depardon n’a su capter cette évidence. Kamel Daoud, de son côté, imprégné des photographies des deux périodes, a écrit quatre textes très différents : trois pour 1961, un pour 2019. Ce sont des créations libres, s’emparant de l’histoire algéro-française avec le lyrisme, la fougue et l’audace propres au chroniqueur et écrivain algérien. Le livre est par ailleurs zébré de « comètes », textes courts – haïkus, visions –, fulgurances ricochant sur une photo grâce au graphisme « accoustique », épuré et élégant de Lili Fleury : elles vibrent, se répercutent, résonnent comme des lignes musicales.
Source : journal liberté

ALGER- Le projet de production locale d'insuline, à l'arrêt depuis 2012, sera concrétisé officiellement en 2022 au niveau d'une nouvelle usine à Boufarik (Blida), incluant une unité développée de production de trois générations d'insuline, a annoncé, mardi à Alger, le directeur des activités pharmaceutiques et de la régulation au ministère de l'Industrie pharmaceutique, Bachir Allouache.
Invité de la Chaîne I de la Radio algérienne, M. Allouache a précisé que le projet de production locale d'insuline sera concrétisé en 2022 dans le cadre d'un projet de partenariat algéro-danois, représenté par Saidal et les laboratoires Novo Nordisk, pionnier dans ce domaine à l'échelle mondiale.
Occupant une superficie de trois hectares et ayant coûté 8 milliards de DA pour sa réalisation, cette nouvelle usine a une capacité de production de 12 millions de stylos d'insuline préchargés annuellement.
Première du genre dans la wilaya de Blida en cette matière (industrie pharmaceutique), cette usine contribuera à la création de quelque 150 postes d'emploi directs pour les jeunes dont des diplômés des universités nationales, outre des postes indirects.
Se référant à une étude réalisée par une commission intersectorielle, M. Allouache a fait observé que les prix de l'insuline importée en Algérie sont supérieurs d'environ 15 à 20 % par rapport à ceux dans d'autres pays.
La tutelle avait annoncé, dans un communiqué à l'occasion de la Journée mondiale du diabétique (14 novembre), la baisse du prix d'insulines importées de 20%.
Cette annonce a été faite suite à une série de réunions de coordination et d'entretiens avec les laboratoires fournisseurs d’insuline, permettant ainsi de réduire la facture d'importation, ainsi que les dépenses de la caisse de sécurité sociale pour la prise en charge du diabète et d’accélérer le lancement de la production d’insuline en Algérie à l’horizon 2022.
Le problème de rupture de certains médicaments, dont l'insuline, le paracétamol et des anticancéreux, est pris en charge au niveau du ministère, a assuré M. Alouache, faisant état de projets à venir pour le renforcement de la politique de la sécurité médicamenteuse, notamment la production de médicaments à valeur ajoutée.
Un groupe de travail composé de représentants du ministère de l'Industrie pharmaceutique, de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) et la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) a été mis en place pour examiner les demandes exceptionnelles d'importation de produits destinés aux hôpitaux et trouver des solutions au problème des médicaments en rupture, a fait savoir le responsable.
Il a en outre rappelé que le ministère a pris des mesures pour lutter contre l'importation anarchique et réguler le marché, à travers l'élaboration d'une politique nationale pour fixer les prix, l'appui aux projets de production de médicaments à valeur ajoutée et l'adoption d'une politique pour le remboursement des médicaments avec le ministère du Travail et de la sécurité sociale.
Le responsable a, par ailleurs, évoqué la plateforme numérique créée au niveau du ministère pour examiner les programmes d'importation et de production, ainsi que les stocks de médicaments auprès des producteurs, des importateurs et des distributeurs, et assurer la traçabilité du médicament.
Cette plateforme a permis, par exemple, au ministère de prendre connaissance de la diminution du stock de paracétamol (produit localement).
Après des inspections, il s'est avéré que le problème était dû à la rupture de la matière première chez certains producteurs, a-t-il dit, soulignant que le ministère a donné des instructions pour la production et la mise sur le marché des quantités nécessaires.
aps
Merci, votre commentaire a été ajouté avec succés.